Le Bourgeois
gentilhomme
Comédie de Molière
Écrite en 1670
Généralités
Le théâtre est un genre littéraire au même titre
que le roman, la poésie et l’essai. Comme dans le roman, une œuvre théâtrale
comporte des événements mais qui ne sont pas racontés : l'histoire est
donc reproduite à travers le dialogue des personnages.
Le théâtre est donc un récit en paroles. On
distingue différents sous- genres dans le théâtre tels la comédie et la
tragédie (XVII -ème siècle), le drame romantique ((XIX -ème siècle).
Le texte théâtral
Le texte est constitué du verbal et du non verbale :
- Les dialogue
: où les acteurs échangent des répliques plus ou moins longues.
- Les didascalies : Ce sont des indications
données par l'auteur au sujet de la liste des personnages, des gestes, des
intonations, du décor, de l'éclairage...
Le théâtre classique
Le théâtre classique obéit à des règles strictes :
1. La règle des
trois unités :
- L'unité de l'action : La pièce théâtrale
doit contenir une seule action.
- L'unité du temps : La présentation de la
pièce théâtrale ne doit pas dépasser 24 heures.
- L'unité de lieu : la présentation
théâtrale doit se passer en un seul lieu.
2.La vraisemblance : les événements présentés en scène doivent être proches de la réalité.
3.La bienséance : les événements qui pourraient choquer le spectateur (la violence, le sang, la mort) sont interdits sur scène.
La comédie et la tragédie
1. La comédie : est une pièce de théâtre dont le dénouement est heureux, elle met en scène des personnages ordinaires (homme du peuple, bourgeois domestique) dans des situations de la vie quotidienne : Mariage, amour, infidélité, vengeance …La comédie a pour rôle de divertir à travers la peinture des mœurs par :
- Le comique de mot : Il exploite les ressources du langage (répétition, jeux sur les sons, sur le sens, calembour, déformation, recours au Jargon, au parler dialectal, au latin macaronique). Le comique des mots naît de l'utilisation du langage. Le rire est déclenché par les répétitions, les inventions verbales, les jeux ou les substitutions de mots, les accumulations.
- Le comique de geste : coups, gifles, bastonnades, chutes, mouvements mécaniques, etc. il naît des mimiques, des déplacements, des jeux de scènes.
- Le comique de situation : Quiproquo, personnage dissimilé les rencontres inattendues et malencontreuse etc. il naît des circonstances de l'intrigue. Les rebondissements, les quiproquos provoquent le rire.
- Le comique de
mœurs et de caractère :
obsession, manie d'un personnage tourné en ridicule. Une classe sociale, un
milieu ou une mode sont la cible de la critique. Ou bien le tempérament et le
comportement d'un personnage prêtent à rire.
2.La tragédie :
Par opposition à la comédie, elle met en scène des
personnages de rang élevé et se dénoue souvent par la mort d’un ou de plusieurs
personnages. Elle a pour but d’inspirer "terreur'' et ``pitié".
Les principaux types de comédie :
- · La farce : utilise des procédés comiques simples et grossiers : gifles, coups de bâton, bagarres, gestes et propos obscènes qui font rire. Ces procédés sont destinés avant tout à faire rire le public.
- La comédie d'intrigue : influencée par la comédie à l'italienne, elle recourt aux quiproquos, aux méprises, aux reconnaissances de personnages qui précipitent le dénouement ; influencée par la comédie espagnole, elle représente des amours passionnés et des conflits d’honneur. Dans les années 1630, elle donne naissance à la « grande » comédie, en cinq actes, envers qui respecte les règles et a pour ambition d'atteindre une « vérité humaine ». Ce type de comédie, cependant, ne vise pas forcément l'effet comique (les comédies de Corneille, notamment).
- · La comédie de caractère : cette forme de comédie dans laquelle excelle Molière, le principe est principalement articulé autour des « types » dont les manies, les vices et les passions constituent le ressort de l’intrigue : La « femme savante », le « malade imaginaire », les « Précieuses ridicules » d'une certaine façon le libertin Don Juan, l'hypocrite Tartuffe ou l'arbitraire Alceste du Misanthrope.
- · La comédie- ballet : c'est un type de comédie qui fait intervenir des ballets au cours de l'action ou en intermède.
- · La comédie de mœurs : la comédie tend, avec Molière, à représenter les mœurs contemporaines et les rapports sociaux. Si la peinture prend souvent une tonalité satirique, elle refuse la satire personnelle et s'attache à représenter des types généraux exemplaires. Au-delà du personnage central, elle s'intéresse aussi au travers d'une société (le libertinage, l’hypocrisie) et aux enjeux d'une époque (l'éducation et le statut des femmes, le mariage, la hiérarchie sociale, la place de la religion). Ces thèmes nourrissent la comédie et répondent ainsi au programme formulé par Molière dans la critique de L'École des femmes : « vous n'avez rien fait si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle. »
- · La comédie psychologique et sentimentale
Elle connaît au 18e siècle des chefs-d'œuvre avec Marivaux analyste souriant des « jeux » et des « surprises » de la vie amoureuse. Un siècle plus tard, la génération romantique laissera passer sur elle l'ombre du « mal du siècle » pour en faire, Comme chez Musset, une comédie dramatique caractérisée, comme son nom l'indique, par un constant mélange des genres et des tonalités.
- · Le vaudeville :
Apparu au 19e siècle, il est essentiellement
une comédie de mœurs dans le dialogue comporte jusqu'en 1870 des parties
chantées. Il recourt à un comique populaire fondé sur des jeux de mots et des
situations cocasses.
Les procédés du comique :
Le comique obéit à des lois, et même, pour employer un terme plus
péjoratif, à des recettes. Il a ses mécanismes propres :
- L’exagération : les traits physiques, les traits de
caractère, les situations, sont grossis, outrés par rapport à la réalité. Quand
dans la caricature. C’est le procédé favori de la satire.
- La répétition : il s'agit de la répétition de
mots ou de situations
- La déformation et les inventions
: on remplace un
mot par un autre, un dialogue est déformé on invente des mots. Ces
inventions sont risibles car elles constituent un écart par rapport à la
norme, à ce que l'on attend.
- Le décalage est le
mélange de tons :
on peut introduire un détail incongru dans un contexte sérieux, crée un
décalage entre un début solennel et une fin dérisoire. Ces décalages sont
caractéristiques de l'ironie.
- Les sous-entendus et
les allusions :
ils permettent d'attaquer une cible de manière oblique. Les mots à double
sens sont particulièrement efficaces.
Les différents comiques :
- La satire : c'est une critique moqueuse d'un
vice ou d'un ridicule.
- La parodie : elle imite, en les exagérant et
les ridiculisant, les caractéristiques d'un style ou d'un genre.
- Le burlesque : il pousse une situation jusqu’à
l’extravagance.
- L’absurde : Il fait ressortir le comique d'une
situation étrange ou incompréhensible.
- L'ironie : consiste à se moquer en laissant
entendre le contraire de ce que l'on dit.
- L'humeur : révèle, sans méchanceté, les aspects
risibles de situation ou deux personnages sérieux.