10 Extraits analysés Le Dernier jour d’un Condamné, Victor Hugo
Analyse du chapitre I, Le Dernier jour d’un Condamné
1-Indices de l’énonciation
2-Champs lexicaux dominant
Entre son passé de libre et sa situation actuelle de condamné une seule idée obsède le prisonnier, il s’agit de sa condamnation à mort.
3-L’idée obsessionnelle de la condamnation à mort
4-La visée de l’auteur
Analyse chapitre II Dernier jour d’un condamné
I-Situation de l'extrait
Depuis cinq semaines à Bicêtre, le prisonnier fait un flash-back pour revenir sur les trois jours de son procès et surtout le moment de la proclamation de sa condamnation à mort.
Il-La proclamation du verdict
• L'annonce indirecte est assurée par le cri de la foule qui annonce la peine de mort :<<Condamné à mort ! Dit la foule>>.
• Réaction du condamné
-Une sueur froide sortit de tous mes membres, je m'appuyai sur le mûr pour ne pas tomber.
-Ma langue resta coller à mon palais.
-Rien ne me vint.
-L'haleine me manqua.
-Ivre et stupéfait.
-Une révolution venue de se faire en moi.
-Le condamné empêche l'avocat qui cherchait à atténuer sa sentence de la peine de mort aux travaux forcés à perpétuité.
III-La rupture avec le monde des vivants
La confirmation de la sentence introduit le condamné dans une rupture avec le monde des vivants, il n'appartient plus au monde ordinaire :<<Maintenant, je distinguais clairement comme une clôture entre le monde et moi >>.
<< Rien ne me paraissais plus sous le même aspect qu'au paravent>>.
IV- Le transfert à Bicêtre
La foule détestable par le condamné se paraissait déjà sur son passage où une noire et sale voiture l'attendait pour le transférer à Bicêtre. Il lui reste six semaines avant qu'il ne soit exécuté.
Analyse chapitre VI, Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
I- L’importance de l'extrait:
Il-La situation d’énonciation:
III-Les champs lexicaux dominants:
IV- L’utilité de l’écriture:
V- La visée de l’auteur:
Analyse extrait du chapitre XIII:<<On fit asseoir …fin >>
I- La situation de l’extrait :
Depuis une petite cellule, le condamné assiste au ferrage des forçats en partance du bagne au bagne de Toulon. Du témoin au sujet de témoignage, il finit dans l’infirmerie.
II- Le ferrage des forçats :
C’est un rite cruel qui consiste à poser sur le cou du forçat un carcan de fer relié à des chaînes.
1.La maltraitance des forçats :
• On les fit asseoir dans la boue.
• On leur attache les colliers de fer à grand coup de masse de fer en appuyant l’enclume à leur dos. =》Le ferrage est une pratique monstrueuse et inhumaine.
2.Les réactions des forçats :
• Ils devinrent sombre,
• Pleurèrent, se mordant les lèvres et frissonnaient.
• Mais pour eux , c’est aussi une occasion de faire la fête : danser et changer en argot.
3.La réaction du condamné :
Le condamné éprouva surtout un sentiment de pitié en assistant à ce spectacle inhumain :<< leurs rires me faisais pleurer>>.
III- Du témoin au sujet de témoignage :
Le condamné en tant que spectateur anonyme devient à son tour un sujet de témoignage pour les forçats qui se précipitent vers sa fenêtre :<< Le condamné ! Le condamné ! >> en le montrant du doigt, en criant et en se moquant , d’où sa perte de conscience. Il finit alors dans l’infirmerie .
IV- Conclusion
Cette scène où se mêle le comique, le pathétique et le tragique constitue un plaidoyer en faveur de la peine de mort et contre la maltraitance des bagnards.
Analyse chapitre XV
Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
I. L’événement principal:
Le condamné a quitté l’infirmerie, il est dans son cachot où il pense à l’évasion, à la grâce.
II. Le contexte spatio-temporel:
Bicêtre : deux jours avant l’exécution.
III. Les champs Lexicaux:
- La vie : jeune, sain, fort, robuste.
- L’évasion : m’évader, porte ouverte, laisser.
- La mort : guillotine, corde, couteau, mourir.
- Le désespoir : Plus de chance, plus d’espérance, abîme.
IV. Les sentiments du condamné :
V. Les figures de style:
- Hyperbole : "Il m’est venue une idée à me rendre fou."
- Antiphrase : "Mon pourvoi sera rejeté parce-que tout est en règle."
- Euphémisme : "Je suis robuste […] Cependant, j’ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes (La condamnation à mort)."
VI. La visée de l’auteur:
VII. Le registre littéraire ou la tonalité:
- Pathétique,
- tragique,
- Ironique.
Analyse chapitre XXII
Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
I. L’événement principal:
L’arrivée du condamné à la Conciergerie annonce déjà
l’approche son exécution.
II. Le contexte spatio-temporel:
La Conciergerie : deux heures et demi.
III. Les champs Lexicaux:
- Le voyage : la rue, chemin, cariole, roulement, Conciergerie.
- La terreur : noir, sinistre glacé, cœur allait s’arrêter.
- La condamnation : soldat, cachot, Conciergerie.
IV. Les sentiments du condamné :
V. Les figures de style:
- Comparaison+hyperbole : Ces rues qui serpentent et s’entrecoupent comme les milles chemins d’une fourmilière.
- Hyperbole : J’ai cru que les battements de mon cœur allaient s’arrêter aussi.
- Périphrase : j’ai sauté à bas du cachot roulant. (La cariole)
- Hyperbole :la porte s’est ouverte avec la rapidité de l’éclair.
VI. La visée de l’auteur:
VII. Le registre littéraire ou la tonalité:
- Pathétique,
- tragique,
Analyse chapitre XXXIV
Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
I. L’événement principal:
Les méditations du condamné sur son crime et son désir de se repentir.
II. Le contexte spatio-temporel:
La Conciergerie : une heure (treize heures).
III. Les champs Lexicaux:
- Le remord : me repentir (2 fois), remords.
- La liberté (passé) : libre, pur, innocent promenade, errais, bonheur, marchais
- La condamnation : Crime, supplice, dernière, dépareillée, sang, exécrable, terminer, frissonne, mourir.
IV. Les sentiments du condamné :
V. Les figures de style:
- Comparaison: je frissonne comme d’une chose nouvelle.
- Métaphore: Ma belle enfance! Ma belle jeunesse! Étoffe dorée.
- Hyperbole: Il y a une rivière de sang.
- Antithèse: Cette année exécrable qui s’ouvre par un crime et se clôt par un supplice.
VI. La visée de l’auteur:
VII. Le registre littéraire ou la tonalité:
- Pathétique,
- tragique,
Analyse chapitre XLIII
Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
I. L’événement principal:
La visite de Marie, la fille du condamné.
II. Le contexte spatio-temporel:
Quatorze heures.
III. Les champs Lexicaux:
- L’amour : Aimer, amour, baisers, doux.
- La déception et le désespoir : cri, mal, sanglot, oublié,
effacé, désespère, pleurait.
IV. Les sentiments du condamné :
V. Les figures de style:
- Gradation : Je suis tombé sur ma chaise : sombre, désert, désespéré.
- Hyperbole : la dernière fibre de mon cœur est brisée.
- Anaphore : Je l’ai prise, je l’ai enlevée dans mes bras, je l’ai assise sur mes genoux, je l’ai baisée sur ses cheveux.
VI. La visée de l’auteur:
VII. Le registre littéraire ou la tonalité:
- Pathétique,
- tragique,
Analyse chapitre XLVIII
Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
I. La toilette du condamné :
Dans une chambre de l’hôtel de ville une heure avant l’exécution du condamné, le bourreau et ses deux valets faisaient sa toilette qui consiste à :
- Couper ses cheveux.
- Enlever sa veste, détacher sa cravate, couper le col de sa chemise.
- Lier ses mains et ses pieds par une corde.
Dans une chambre de l’hôtel de ville une heure avant l’exécution du condamné, le bourreau et ses deux valets faisaient sa toilette qui consiste à :
- Couper ses cheveux.
- Enlever sa veste, détacher sa cravate, couper le col de sa chemise.
- Lier ses mains et ses pieds par une corde.
II. Les sentiments du condamné :
-J’ai tremblé,
-j’ai eu beau roidir (devenir rigide, inflexible ), beau me crisper(resserrer), le cœur m’a failli(ne pas tenir le coup).
-Mes coudes ont tressailli (trembler)et j’ai laissé échapper un rugissement ( un cri )étouffé.
-J’ai tremblé,
-j’ai eu beau roidir (devenir rigide, inflexible ), beau me crisper(resserrer), le cœur m’a failli(ne pas tenir le coup).
-Mes coudes ont tressailli (trembler)et j’ai laissé échapper un rugissement ( un cri )étouffé.
III. Les personnes impliqués dans l’exécution :
le bourreau et ces deux valets. La description de ces personnes et de la foule est dévalorisante dans le but de dénoncer la peine de mort :
- L’horrible peuple qui aboie.
- Le plus vieux, était gras et avait la face rouge .
- (…) comme des chats..
- C’était le bourreau, le valet de la guillotine. ..
- Ces bourreaux sont des hommes très doux (l’antiphrase : c’est le contraire qu’il veut dire ).
- Le gros homme au visage bourgeonné. ..
- L’horrible peuple qui aboie.
- Le plus vieux, était gras et avait la face rouge .
- (…) comme des chats..
- C’était le bourreau, le valet de la guillotine. ..
- Ces bourreaux sont des hommes très doux (l’antiphrase : c’est le contraire qu’il veut dire ).
- Le gros homme au visage bourgeonné. ..
IV. Conclusion :
En recourant à l’ironie :<<Ces bourreaux sont des hommes très doux>>, le narrateur développé une forte argumentation pour défendre sa thèse : l’abolition de la peine de mort.
Analyse chapitre XLIX Le Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
I-La hantise du temps : À mesure que l’exécution s’approche, le condamné est de plus en plus hanté par le temps et sa perturbation ainsi que sa terreur s’accentuent .
Alors, il tente de s’échapper à son sort en demandant la grâce.
II- La perturbation du condamné est marquée par :
▪Une forte ponctuation, ▪des phrases courtes à dominance interrogative et exclamatives, ▪la répétition des mots : grâce (8fois), pitié, ▪les interjections : Oh ! Eh ! ▪les questions oratoires,
▪la phrase inachevée : si ma grâce ?...
III-Les registres littéraires :
- Le registre pathétique : pour susciter la pitié du lecteur et gagner son adhésion à la thèse défendue :<<Je lui ai demandé ma grâce. ..>>
- Le registre tragique : pour montrer l’impuissance du condamné face à son destin inéluctable :<<Il me semble qu’on monte l’escalier . >
IV-Conclusion :
En démontrant le calvaire que constitue l’attente de la mort, Victor Hugo présente son condamné au paroxysme de sa terreur et de son désespoir, attaché à la vie, demandant sa grâce jusqu’à la dernière minute. Or, son destin est inéluctable : << Il est quatre heures, le récit s’achève en laissant deviner sa fin tragique.
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