la Superstition dans candide ou l'optimisme de voltaire
Dans Candide ou l'Optimisme, Voltaire critique diverses institutions et croyances de son époque, et la superstition en fait partie. L'œuvre est une satire qui remet en question le dogmatisme religieux et les idées superstitieuses répandues au XVIIIe siècle. Voici les points clés concernant la superstition dans Candide :
1. Contexte de la Superstition dans l'Œuvre
Voltaire vivait à une époque où la superstition et les croyances religieuses irrationnelles étaient omniprésentes. L'Église exerçait une forte influence sur la société et renforçait parfois des croyances superstitieuses qui nuisaient à la liberté de pensée. Dans Candide, Voltaire s'attaque à ces idées pour promouvoir la raison et l'esprit critique.
2. La Critique de la Superstition Religieuse :
La superstition est souvent liée à la religion dans Candide. Voltaire ridiculise la manière dont les hommes interprètent les événements naturels ou les désastres comme des signes divins. Un exemple marquant est la description du tremblement de terre de Lisbonne, un événement réel survenu en 1755, que certaines autorités religieuses de l'époque avaient interprété comme une punition divine. Voltaire montre comment cette superstition empêche une compréhension rationnelle du monde. La décision des autorités religieuses de brûler des hérétiques pour apaiser la colère divine est un acte absurde dénoncé par Voltaire.
3. L'Inquisition et les Croyances Superstitieuses :
L'Inquisition, un tribunal ecclésiastique chargé de réprimer les hérésies, est représentée comme l'une des manifestations les plus violentes de la superstition religieuse dans Candide. Les membres de l'Inquisition agissent sous prétexte de protéger la foi, mais leurs pratiques sont dépeintes comme cruelles et irrationnelles. Ils exécutent des innocents pour calmer des catastrophes naturelles, illustrant ainsi l'impact destructeur de la superstition.
4. Le Personnage de Pangloss :
Pangloss, qui incarne l’optimisme philosophique de Leibniz, contribue également à la critique de la superstition. Bien qu'il soit un philosophe, il semble adhérer à des croyances absurdes, refusant de reconnaître l'évidence des souffrances et des catastrophes. Voltaire le présente comme un personnage qui, malgré sa formation intellectuelle, est en quelque sorte prisonnier de superstitions philosophiques.
5. L'Ironie Voltairienne :
Voltaire utilise constamment l'ironie pour exposer l'absurdité des croyances superstitieuses. Il montre, par exemple, comment les personnages attribuent des événements aléatoires à des causes surnaturelles. Cette technique souligne la distance entre la réalité et les explications irrationnelles que les hommes, sous l'emprise de la superstition, préfèrent.
6. Critique des Superstitions dans les Pratiques Médicales :
La superstition n'est pas seulement limitée à la religion dans Candide, elle s'étend également aux pratiques médicales. Lorsque Pangloss contracte la syphilis, le traitement médical qu'il reçoit, qui est fondé sur des pratiques archaïques et superstitieuses, ne fait qu'empirer sa condition. Voltaire se moque des remèdes dénués de sens utilisés dans la médecine de l'époque, une critique contre l'ignorance scientifique.
Conclusion :
Dans Candide ou l'Optimisme, Voltaire met en lumière la superstition pour en dénoncer les dangers. Il oppose à cette superstition la raison et l'observation scientifique. Voltaire plaide pour une société où les hommes se libèrent des croyances irrationnelles et des dogmes religieux, au profit de la pensée critique et de l'expérience directe. Ainsi, la superstition dans Candide est un des aspects fondamentaux de la satire voltairienne visant à promouvoir les Lumières.